Le conseil d’élèves issu de la pédagogie institutionnelle de Fernand Oury a pour missions de régler les problèmes de la classe, de féliciter des camarades pour un comportement exemplaire ou des progrès, de discuter de la vie de la classe et de faire des propositions d’amélioration par exemple..
Il peut se tenir une fois par semaine et peut durer plus ou moins de temps en fonction des sujets à aborder.
Mise en place
Lors du conseil, est présent l’ensemble des élèves de la classe. Six élèves y tiennent un rôle particulier : le gardien du temps va s’assurer que les débats de chaque sujet n’excèdent pas cinq minutes, le messager va éventuellement chercher des élèves d’autres classes concernés par les thèmes abordés lors du conseil, le président du conseil et le vice-président vont interroger les différents élèves en conflits ainsi que les témoins, le secrétaire note les échanges et décisions prises lors du conseil et enfin, le gardien des gêneurs. Le cahier de conseil mentionne d’ailleurs les prénoms de ces six élèves ainsi que leur rôle sur une période de temps déterminée.
Pour préparer ses conseils, on peut mettre en place un cahier de conseil en libre accès. Les élèves peuvent ainsi y renseigner leurs propositions et les thèmes qu’ils souhaitent aborder.
On peut même y ajouter plusieurs colonnes pour faciliter le travail du secrétaire. Par exemple, l’élève va y mettre son nom, la date et si pour le conseil, il souhaite faire une proposition, donner des félicitations, aborder un problème ou simplement poser une question.
Le Conseil est le garant du bien-être du groupe où tout peut être dit, en toute confidentialité. Aussi, si il y a un vote à faire, il peut très bien être organisé à bulletin secret.
« Cœur névralgique qui décide du fonctionnement de classe, des évolutions, des projets » Loïs
Au quotidien
Je constate parmi les réponses obtenues que sa mise en place et le rythme des conseils n’est pas toujours facile à gérer, aussi bien par les enseignants que par les élèves.
« Au début de l’année, lors de la mise en place, la place des problèmes peut peser car ça prend beaucoup de temps ! Mais, ensuite, du pur bonheur quand les élèves ont conscience que leurs idées peuvent devenir réelles ! » Céline
C’est donc un gros travail de préparation en amont avant de se lancer. Et une fois mis en place, il faut s’armer de patience pour commencer à en apprécier les bénéfices. Les premiers conseils peuvent parfois être long au début, le temps que la classe y trouve son rythme.
« Le moment préféré de la semaine pour les élèves. Ils y règlent des problèmes de la cour, font beaucoup de propositions, changent de place avec un camarade s’il est d’accord, proposent des solutions pour améliorer l’ambiance ou la vie de classe, proposent de nombreux métiers, nous en avons près de 30 ! Ils s’excusent auprès des autres s’il y a eu conflit, se félicitent pour leurs exposés etc, informent la classe des événements du week-end (par ex : brocante, spectacle de danse etc) ! » Claire
C’est un moment apprécié par les élèves car ce sont les élèves qui prennent les décisions. Ils y accordent beaucoup d’importance car leur parole est entendue et prise en compte.
Malgré tout, la peur que ce moment deviennent un règlement de compte en freine certains dans la mise en place de cette institutions.
En maternelle, avec des plus petits, c’est un peu plus difficile mais leur parole est entendue et ils apportent parfois des idées sur les projets et le quotidien de la classe.
Et vous alors, prêts à vous lancer ?
tiens, j’en profite : comment gères-tu l’historique des questions / félicitations / etc. qui sont passés au conseil ?
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Bonjour,
Dans le groupe ICEM34, il y avait un très beau témoignage de Véronique DRUOT – et un lien vers un film passé sur TF1 je crois – sur la « démocratie coopérative en classe »… Dans les CRAP également.
Merci de ton témoignange. Je reste convaincue que c’est un façon essentielle d’apprendre à vivre ensemble… Pour ma part le dernier conseil de classe m’a donné des frissons et je suis à chaque fois impressionnée par le respect et l’écoute qui s’en dégage. J’espère pouvoir le mettre à profit en classe découverte la semaine prochaine lors de veillées « coopératives »…
Pour répondre à sagebooker, dans ma classe c’est le rôle du président – qui n’est pas un mince rôle – de trier les mots. Ils s’aide de la boîte à outils du président et des techniques de pédagogie institutionnelle (agiter les mains pour dire qu’on est d’accord, moulinet pour dire que cela n’avance pas, ne pas interroger plus de 3 fois la même personne sur un même sujet…). Cela s’apprend mais en fin d’année en CM2 ça fonctionne très bien…
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Grâce à toi, je continue ce beau tour d’horizon des outils de la pédagogie institutionnelle avec le temps fort du conseil de classe.
Je m’aperçois que c’est une instance que j’ai abandonnée avec les années… et vers laquelle je siuhaitais revenir. Comme je n’avais pas conscience que tous ces outils émanaient de la pédagogie institutionnelle et formaient un système cohérent, tout s’est, forcément, délité.
Un grand merci pour cette remise en perspective, aussi bienvenue que nécessaire !
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Merci pour ton retour ! Le premier sur ma série d’articles.
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Merci pour cette série d’articles concernant la pedagogie institutionnelle. Pour ma part, je pratique les ceintures de compétences, les responsabilités et le conseil de classe, mais j’avoue n’avoir jamais eu conscience que cela faisait partie de la pédagogie institutionnelle. Surement un manque de formation, de documentation personnelle.
Un grand merci pour tes articles clairs et concis😉
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Merci pour ton retour. Effectivement, de nombreux profs utilisent les outils de la PI dans le savoir.
Encore merci
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Bonjour, quelles seraient pour vous les limites, contraintes à la mise en place de ces conseils? Je vous remercie !
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Bonjour, que cela se transforme en tribunal..
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